Exposition internationale:

MAROC - SAHARA
Des dinosaures aux kasbahs

PARC NATIONAL DU JBEL SARHRO
Nature et culture entre Atlas et Sahara
 


 
Organisation de l’Exposition :
 
CeSMAP - Centro Studi e Museo d’Arte Preistorica, Musée municipal d’archéologie et d’anthropologie - Pinerolo, Italie
INSAP - Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, et
le Ministère de la Culture, Rabat, Maroc

Lieu de l’Exposition : Église San Agostino, Pinerolo


Du 30 Novembre 2008 au 28 Juin 2009.

Horaires d’ouverture : * samedi de 15,00 h à 18,00 h ,
* dimanche de 10,30 h à 12,30 h et de 15,00 h à 18,00 h.

Possibilité de visites guidées pour les écoles et les groupes :
* tous les jours, sur rendez-vous (Tél. 0121 794382   -  Fax. 0121 75547)
e-mail: didatticacesmap@alice.it
Site web: www.cesmap.it
 
 
L’Exposition
 

L’Italie accorde une attention particulière aux échanges internationaux en matière de culture. Dans cette optique, l’activité des missions scientifiques à l’étranger - notamment dans les pays du pourtour méditerranéen -, revêt une grande importance, dépassant leur sens intrinsèque, en tant qu’instrument essentiel du dialogue entre ces cultures.

 

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Une preuve de l’excellent niveau atteint dans la collaboration scientifico-culturelle entre l’Italie et le Maroc, comme l’ont souligné les Autorités centrales italiennes et marocaines, apparaît clairement au travers des activités développées entre 2002 et 2008 par le CeSMAP (Centro Studi e Museo d'Arte Preistorica de Pinerolo) lequel a collaboré avec l'INSAP ( Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine à Rabat) par des missions ayant porté sur la préparation du Projet du PARC NATIONAL DU JBEL SARHRO. Ce territoire est d’un grand intérêt scientifique sur le plan de l’étude de la nature, de l’influence anthropique et de l’archéologie africaine. Une telle collaboration entre le CesMAP et l'INSAP, en plus des résultats scientifiques atteints, s’est avérée plutôt profitable sous l’angle des échanges de connaissances et d’expériences, tout en contribuant de manière importante au développement ultérieur des rapports déjà excellents entre l’Italie et le Maroc.
La préparation et l’expertise du CeSMAP et de ses chercheurs ainsi que l’implication de ceux des plus importantes universités italiennes et marocaines, en plus des organismes et des institutions les plus éminents, parmi lesquels la Direction du Parc National du Grand Paradis, justifient l’excellence des résultats obtenus.
 
Une mention particulière doit être accordée à l’Ambassade d’Italie au Maroc, ainsi qu’à l'Institut italien de la culture à Rabat, qui ont soutenu dés le départ les activités mises en jeu et qui ont arrangé auprès des autorités diplomatiques italiennes en 2003, la Convention de missions italo-marocaine en cours ainsi qu’une exposition sur les premiers résultats obtenus.
 
La présente Exposition, présentée à Pinerolo et qui se poursuivra à Rabat au Maroc, se propose d’illustrer le bilan final des missions pluriannuelles du CeSMAP - INSAP, mises en oeuvre avec le soutien du Ministère des Affaires Étrangères et de la Région du Piémont, constituant un précieux instrument scientifique et d’accessibilité à tous. Elle constitue également la preuve tangible de l’excellence des travaux entrepris pour la valorisation du patrimoine naturaliste et l’histoire de l’Afrique.
 
Le Projet “Parc National du Jbel Sarhro”, au Sud -est du Maroc, intègre à la fois le massif montagneux de l’Atlas et le désert du Sahara, dans une zone aride d’altitude moyennement élevée. Il comprend la région délimitée par la Route Nationale Ouarzazate - Boumalne - Tinrhir - Errachidia - Boudnib, et au Nord et au Sud, par la Route Nationale Ouarzazate - Agdez - Mhamid. Il faut souligner que la zone est bien desservie par l’aéroport international de Ouarzazate ainsi que par celui d’Errachidia, ces infrastructures étant importantes pour le développement futur du tourisme culturel prévu dans l’aire du Parc.
 
 La zone du Parc National du Jbel Sarhro comprend nombre de milieux naturels, c’est à dire d’écosystèmes, différents.
 
Au travers de cette Exposition, nous voulons donner la parole sur un plan international à la conservation des milieux naturels et anthropiques, en construisant un parcours de connaissances sur leur respect et leur valorisation, dans l’approche de tout écosystème en Afrique, en Europe ou ailleurs. Ceci pour comprendre la protection du patrimoine dont nous avons hérité, et que nous devrons indiscutablement transmettre à nos enfants et à nos petits-enfants. 
Du point de vue morpho-structurel, le territoire du Parc du Jbel Sarhro se divise en trois parties :
la partie septentrionale, représentée par le versant sud du Haut-Atlas ;
 la partie centrale, constituée par un plateau élevé bordé d’une corniche et de roches volcaniques ;
la zone méridionale, caractérisée par une structure à canyons dans laquelle on peut observer d’importants dépôts sédimentaires qui s’étendent ensuite vers le désert saharien proprement dit. C’est dans ces régions que les missions CeSMAP - INSAP ont identifié de très importants gisements fossilifères comprenant de gigantesques dinosaures du Jurassique - des sauropodes -, remontant à 150 millions d’années avant notre ère.
 
Le climat est du type saharo-désertique, donc très aride et pauvre en précipitations.
La région dans laquelle s’inscrit le Jbel Sarhro présente une géodiversité et une biodiversité riches, ainsi que de nombreux micro-milieux. Il s’agit de l’interface entre l’éco-région méditerranéenne et celle du Sahara, dont fait partie le territoire qui part du Jbel Sarhro vers la Hammada du Drâa - ce grand fleuve du Maroc -, et en direction de la frontière avec l’Algérie. On y trouve de nombreux cours d’eau au tracé étiré même si les seuls centres agricoles de la région se situent dans les villages.
À l’intérieur du Parc, on trouve d’importants gisements d’or, d’argent, de plomb, de zinc, de manganèse, de talc et autres, exploités depuis des temps lointains dans la préhistoire, sous Rome et l’Islam.
La température durant le jour peut dépasser les 45° à l’ombre et l’aridité de la zone permet à la chaleur de se dissiper rapidement durant la nuit, la température basse étant cause de fortes amplitudes thermiques.
 
La désertification est ici un phénomène qui remonte à quelques milliers d’années. Il existe de nombreux témoignages de l’existence de groupes de chasseurs et d’éleveurs qui en d’autres temps, au milieu de beaucoup d’animaux et d’une végétation abondante, ont donné du Sahara une image fourmillante de la vie préhistorique saharienne, riche en eau et en couvert végétal. Nous en avons la trace dans les milliers et milliers de figurations rupestres qui offrent un tableau vivant de la vie préhistorique de l’actuel désert.
Dans certaines zones du Sahara, le processus de désertification reste encore aujourd’hui une réalité que l’intervention humaine par l’élevage intensif, l’agriculture itinérante et la déforestation, rendent plus rapide et requièrent des actions énergiques autant que difficiles dans la lutte contre ce phénomène pressant.
 
L’oasis, qui constitue à elle seule un système, demeure l’unique point du Sahara où il est possible de pratiquer une activité agricole et de créer des habitats en mesure d’accueillir des milliers de personnes, et d’être aussi un relais important pour les déplacements au long des pistes caravanières qui traversent le désert depuis des millénaires.
 
Cultiver dans l’oasis, c’est fournir une variété appréciable de produits : légumes, céréales, amandiers, oliviers, agrumes, grenadiers et surtout le palmier dattier.

Avec la géologie, la flore et la faune endémiques sont également traitées dans l’Exposition au travers de certains aspects particuliers de cette région, d’un insoupçonnable grand intérêt.
L’anthropisation, depuis les innombrables tumulus préhistoriques, l’art rupestre présent dans des milliers de sites aux surfaces rocheuses historiées, jusqu’à l’architecture traditionnelle en terre battue (l’adobe), caractéristique de la maison villageoise et des kasbahs fortifiées, est un autre trait distinctif de la zone, d’un extrême intérêt.
 
L’étude multidisciplinaire abordée permet d’apprécier, et de quantifier, la richesse en termes de nature et de culture d’un pan de l’Afrique d’une beauté éclatante et méconnue.

L’Exposition “Maroc - Sahara” cherche à faire participer à cet exceptionnel patrimoine le public le plus étendu, en favorisant la découverte et la connaissance de terres très anciennes et prodigieuses.
 
Après l’édition en Italie de l’Exposition, celle-ci se transportera à Rabat au Maroc.
 

[Colophon de l’Exposition]
 
EXPOSITION À PINEROLO 2008 - 2009
MAROC - SAHARA
DES DINOSAURES AUX KASBAHS

Organisation :
CeSMAP - Centre Studi e Museo d'Arte Preistorica, Musée d'Archéologie et d'Anthropologie de la Ville
de Pinerolo, Italie, Représentant italien de l'IFRAO et Bureau de liaison de l'UNESCO ;
INSAP - Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine,
Ministère de la Culture, Rabat, Maroc.

Sous le haut patronage de la Présidence du Conseil des Ministres, du Ministère des Affaires Étrangères,
du Ministère des Biens et Activités Culturels et du Ministère de l'Éducation d'Italie ;
du Ministère de la Culture du Maroc ;
de la Direction Générale de l'Archéologie du Piémont,
la Région Piémont, la Province de Turin,
la Ville de Pinerolo, la Communauté de montagnes du Pinerolese et
Italia Nostra du Pinerolese.

Exposition imaginée et réalisée par le CeSMAP
avec le soutien des Établissements Publics et
des chercheurs collaborant au Projet italo-marocain
"PARC NATIONAL du JBEL SARHRO"

Direction scientifique :
Pr. Dario Seglie, co-directeur de la Mission de 2002 à 2008, également directeur du CeSMAP, et
du Musée municipal d'Archéologie et d'Anthropologie de la Ville de Pinerolo,
en collaboration avec
Dr. Abdelkhalek Lemjidi, co-directeur de la Mission, Université de Mohammedia, et
Naïma Oulmakki, Chercheurs à l'INSAP, Rabat.

Collaboration, recherche de documentation, rédaction et photographies :
* Chercheurs participant aux missions sur place de 2002 à 2008 :
Dario SEGLIE, CeSMAP ; Abdelkhalek LEMJIDI, INSAP ;
Piero RICCHIARDI, CeSMAP ;
Naima OULMAKKI, INSAP ; Richard WOLFF, CeSMAP ; Rosalino SACCHI, Université de Turin ; Cristiano DAL SASSO, Muséum d'Histoire Naturelle de Milan ;
Daniele SEGLIE, Université de Turin ;
Massimo DELFINO, Université de Florence ; Stefano DOGLIO, CeSMAP ;
Lahcen KABIRI, Université d'Errachidia ; Ahmed SKOUNTI, INSAP ; Marco CINQUETTI, CeSMAP, Michele OTTINO, Parc National du Grand Paradis, Turin ;
Mauro CINQUETTI, CeSMAP ; Davide RICCHIARDI, CeSMAP ;
Lorenzo DE COLA, CeSMAP ; Nadine WOLFF, CeSMAP ;
Mustapha NAMI, INSAP ; Mohamed SADKI, INSAP ; Fatima AÏTMHAND, INSAP.
* Reportages télévisés : Guido CRAVERO et Maurizio MENICUCCI, RAI - TV.
* Stagiaires au CeSMAP : Daniela MADAU et Paola MIGHELA, Université de Turin ; Valter PERLINO, Mohand IHMADI.

Édition italienne de l’Exposition
Art rupestre du Jbel Sarhro : collection des missions CeSMAP - INSAP.
Objets : collections sahariennes du CeSMAP.
Responsable institutionnel : Piero Ricchiardi, Président du CeSMAP.
Coordinateur scientifique : Dario Seglie.
Organisation générale : Roberto Seglie et Massimo Raffo.
Muséographie et projet d’installation : Tere Grindatto.
Mise en place des panneaux : Daniele Seglie.
Installations et laboratoire : Remo Cardon, Franco Carminati, Adalberto Fiorillo,
Giuseppe Irrera, Mario Martini et Mario Busatto.
Graphismes et communication, mediaplanning : Mario Fina, ADGROUP.
Traduction en français : Richard Wolff et Nadine Wolff.
Section d'enseignement : Angela Falcone, Silvana Rolando, Franca Bertazzi
et leurs collaborateurs.
Informatique et Internet : Giuseppe Brunod et Nicola Truculento.

Services média RAI-TV : Maurizio Menicucci - Turin.
Services du Musée : I. RI. S.- Istituto Ricerche Socioterritoriali - Pinerolo